Le blog de lina
- Pourquoi m'avez-vous demandé de venir? questionna -- t- il toujours
en proie à la frustration de devoir laisser passer tous ces petites croupes appétissantes.
- Je sais que vous êtes en train de constituer votre liste de chasse,
affirma Diaz.
- Oui et j'ai déjà déterminé l'une de mes cibles, confirma -- t --il.
Il est ironique de constater que ce pauvre Franco ait été remplacé par une jeune technicienne tout ce qu'il y a de plus alléchante.
- C'est très bien et il se trouve que je suis celui qui doit vous
désigner votre « figure imposée » et je tenais à vous donner son identité au plus vite.
Il fit glisser un petit papier sur la table. Marius le lut et fronça
les sourcils.
- C'est une blague?
- Je ne blague jamais quand il s'agit de chasse mon
cher.
- C'est une policière.
- Et alors vous venez de me dire que vous cibliez justement une
policière.
- Mais ce n'est pas la même chose. Celle-là appartient à la police
interrégionale, je n'ai aucune autorité sur eux et s'ils viennent mettre leur nez dans nos affaires...
- Ils seront en dehors de leur juridiction et notre ami le juge se
fera un plaisir de le leur rappeler avec tambours et trompettes. Ce n'est pas négociable, je veux cette femme et puis c'est tout. Je suis même prêt à l'échanger contre l'une de mes deux serveuses
à temps plein.
Antonin Marius réfléchit une seconde, soupesant le pour et le
contre.
- Très bien, accepta-t-il, mais je pose une condition. Je veux avoir
une latence pour ma troisième cible. Je veux ne pas être obligé de la choisir tout de suite et pouvoir attendre d'avoir commencé à chasser mes deux autres proies.
- Ce n'est pas habituel mais je pense que je peux obtenir cela de nos
amis mais vous avez tort de prendre cela à la légère. Rien ne vaut la plaisir de prendre dans ses filets un poisson qui nous a tellement fait saliver. La voie de la facilité n'apporte pas autant
de satisfaction.
- Côté difficulté vous m'en donnez pour deux avec cette Amanda-Jean
Carpenter.
La voiture de police quitta le commissariat 125 en direction du bord
de mer. Menottée à l'arrière, Jennifer rongeait son frein en se demandant où les deux inspecteurs la conduisaient. Les deux types avaient débarqués au commissariat en brandissant un arrêt du juge
affirmant qu'elle se retrouvait désormais sous la tutelle d'un certain David Angel. Les inspecteurs s'étaient incliné autant devant l'arrêt que devant l'autorité des deux gars qui semblaient être
des pontes dans leur hiérarchie. Durant tout le trajet, ils n'avaient cessé de parler et de plaisanter sur tous les sujets possibles, lui jetant parfois des coups d'œil à la dérobée au travers du
rétroviseur. - Tu sais Mario, fit le
conducteur à destination de son camarade. A ce que je sais, le gars chez qui nous allons n'est pas un poète et il s'est déjà bien amusé avec miss gros nibard assise
derrière.
Ils éclatèrent de rire de concert et Jennifer serra les
poings.