Le blog de lina
la rage qui s'était à nouveau emparée d'elle. Ils la remirent dans la
voiture en évitant ses coups de pieds et de genoux et reprirent place à l'avant. La voiture repartit sur la route de la mer. Durant tout le trajet, elle ne cessa d'insulter les deux hommes qui
venaient de la violer. Dans sa furie, elle tentait de les frapper au travers de la grille qui les séparait mais cette dernière était solide et elle ne réussit qu'à se faire mal. Au fur et à
mesure, elle finit par s'apaiser un peu, réservant ses forces pour un moment plus propice.
La voiture de police arriva finalement à l'entrée d'une grande
propriété aux allures de camp fortifié. Deux hommes en armes filtraient les entrées devant une guérite et une grande porte en acier. L'un de ces hommes leur fit signe de s'arrêter et s'approcha
de la portière conducteur. Hugo baissa sa vitre et le salua.
- Livraison spéciale de la part d'Antonin Marius,
déclara-t-il.
Le garde jeta un regard sur la banquette arrière et apparut intrigué.
Il avança de deux pas et dévisagea Jennifer. Cette dernière tenta de lui envoyer un coup de pied au travers de la vitre mais il ne réagit presque pas. Il revint vers
Hugo.
- Qu'est-ce qu'il lui est arrivé? demanda-t-il. Elle a des bleus sur
les jambes et les bras, sa jupe est déchirée et elle n'a plus de culotte.
- Comme tu peux le voir, répondit Hugo en conservant son ton
désinvolte, la demoiselle est très réticente alors nous avons dû utiliser la force pour la forcer à nous suivre.
Le garde le dévisagea, hésitant, puis il fit volte face et se dirigea
vers la guérite pour décrocher un téléphone. Il resta quelques instants en communication avant de leur faire signe d'avancer.
- Remontez l'allée, leur expliqua-t-il. Garez-vous dans le parking
principal, le chef vous attend.
Le sourire d'Hugo s'élargit et il
redémarra.
Ils durent extraire Jennifer de la voiture puis la traîner sur les
500 mètres qui les séparaient de l'entrée. La porte s'ouvrit avant qu'ils n'aient à sonner et ils se retrouvèrent devant une jeune fille aussi jeune que la harpie qu'ils escortaient. Hugo faillit
lâcher sa prisonnière en découvrant sa tenue indécente mais elle s'effaça rapidement pour laisser la place à un homme à la carrure imposante.
- Entrez! leur ordonna-t-il d'un ton ferme.
Ils forcèrent Jennifer à entrer.
- J'espère que vous avez des gars solides, expliqua Mario, parce
qu'elle est forte comme un bœuf.
Comme toute réponse, l'homme se retourna et fixa la jeune femme et
son seul regard bleu et froid réussit à la calmer. Mario sentit les muscles de ses bras de crisper rien qu'au contact de sa main. Il fut à la fois impressionné et terrifié par l'ascendant que cet
homme avait sur cette jeune fille pourtant caractérielle. Il posa sa main sur son cou, elle fit un geste pour se dérober mais rien de comparable avec ses dérobades précédentes. Il appuya sur un
point de pression et la seconde d'après, elle sombrait dans l'inconscience. Les deux hommes avaient entendu parler de ces techniques mais ne les avaient jamais vues mises en
pratique.
- Vous pouvez la lâcher, estima-t-il.