Le blog de lina
- Le loup et la lune, décrit-il. C'est le symbole de Paul et du
cercle intérieur.
- Précisément, le symbole du « caïd ». Quelqu'un est en train de
reprendre l'œuvre de ton frère.
- Tu n'en sais rien, ce symbole n'était pas un secret d'état. Paul
est mort, je l'ai tué.
Thierry le savait très bien, il avait vu lui-même le corps de Paul
Romero juste avant qu'on ne le jette dans sa tombe. Ses lieutenants étaient tous soit morts soit en prison.
- Mais ce n'est pas tout, reprit-il en comprenant que Thomas était
désormais trop détaché pour revenir seulement pour lui faire plaisir. Opale n'est pas le seul mystère dans tout cela, il y en a une autre.
Il sortit alors un autre dossier et le posa devant Thomas. Celui-ci
le prit entre ses mains et fixa le nom inscrit sur la pochette.
- Sophie Olivier.
- Oui, Thomas, insista Thierry. Sophie Olivier, la fille de Paul, ta
nièce.
Il le sentit alors vaciller et voulut profiter de son avantage quand
la porte à battant qui se trouvait sur le mur Ouest claqua indiquant l'entrée d'une autre personne. Thierry se tourna et il la vit. Amanda-Jean Carpenter avait décidé de revenir à la charge et elle se heurtait au même refus de la part du
responsable du service des renseignements de la ville de Lilleland.
- Je suis désolé, mademoiselle, assura ce commissaire principal
Ustinov. Si je n'ai pas de mandat, je ne peux pas vous remettre ce genre d'informations. Ce serait illégal.
- Je comprends, fit-elle, mais je vous promets que je ne me servirais
pas de ces informations dans le cadre d'une affaire...
- C'est encore pire, si jamais cela dérape, je ne pourrais même pas
me retrancher derrière votre fonction d'officier interrégional. Désolé.
- Mais...
- Ecoutez, je ne peux rien sauf peut être vous mettre en contact avec
mon supérieur. S'il décide de prendre ce risque je ne pourrais pas m'y opposer.
Amanda-Jean accepta la proposition d'Ustinov, elle n'avait de toute
façon rien à perdre.
Elle se retrouva donc au dernier étage du grand bâtiment de la police
municipale dans le grand bureau du commissaire divisionnaire Antonin Marius. Ce dernier la reçut avec toute l'amabilité qu'elle pouvait espérer. Il pianota sur son ordinateur puis se tourna vers
elle en affichant une expression compatissante.
- Vous me posez un véritable dilemme officier Carpenter, lui
expliqua-t-il. Cela fait plusieurs jours que vous harcelez mes hommes pour obtenir des informations auxquelles vous ne devriez pas avoir accès et qu'il serait dangereux de vous remettre. Je me
suis renseigné, vous êtes en congé et donc vous ne bénéficiez d'aucun soutien. Si vous projetez d'affronter un homme comme Freddy, c'est suicidaire.