Le blog de lina
- Vous n'avez aucune autorité pour menacer des gens de la sorte et
vous avez failli provoquer un massacre. Nous voulons des explications.
Amanda-Jean réalisa que le plus sage était de céder et d'essayer de
négocier par la suite avec leur supérieur. A ce moment, elle ne posa la question sur les raisons qui faisaient que ces policiers se trouvaient justement au bon endroit au bon moment pour la
sortir de la mélasse.
- Elle est sous clé, fit la voix de Mario dans le
téléphone.
- Parfait, répondit Marius. Gardez-la au chaud le temps que je
finisse.
Il faillit raccrocher mais se ravisa.
- Et Mario, pas de dérapage, cette fois!
Mario ne répondit pas mais il savait que le message était passé.
Marius se tourna vers Hugo Galliano. Ce dernier portait encore quelques stigmates de la correction qu'il avait subie de la part d'Angel. Ses hommes savaient désormais qu'ils ne devaient pas
toucher aux filles du Club sans autorisation mais un petit rappel n'était jamais inutile.
- Les voilà, annonça Hugo.
Marius fronça les sourcils pour voir au travers de la nuit. Il vit
les silhouettes qui se dessinaient au travers de la pénombre. Quatre hommes venaient de sortir d'une voiture pour se diriger vers l'entrée d'un hangar.
- Tu es sûr de ton info? murmura Marius.
- Certain, répondit Hugo. Depuis que nous avons saisi son stock de
cocaïne le mois dernier, Freddy est très nerveux et il doit fournir de la marchandise à ses clients, c'est essentiel. C'est pour ça qu'il est obligé de se mouiller dans cette transaction comme à
ses débuts. Une aubaine.
Ils se trouvaient sur les docks, le royaume du chef de la mafia de
Lilleland, à moins d'un kilomètre de l'endroit où Mario venait d'arrêter Amanda-Jean Carpenter. Tout se goupillait parfaitement. Freddy le chef de la mafia était sur le point d'acheter plus d'une
tonne de cocaïne pour renflouer ses stocks et il allait tomber dans la toile tendue par le chef de la police.
Un camion arriva à son tour. Il s'agissait des vendeurs. Marius avait
entendu parler d'une époque où l'ancien maître de la mafia inondait la ville avec de l'héroïne en provenance d'Afghanistan via un réseau complexe passant par un émirat d'Arabie mais c'était le
passé, Freddy lui utilisait des filières classiques notamment avec des sud-américains. Moins exotiques mais plus prévisibles. Un homme descendit du camion et Freddy et ses hommes s'approchèrent
de lui. Ils parlèrent un instant puis un échange de mallettes se fit.
- Allons-y, ordonna Marius dans son
talkie.
Ses hommes sortirent de leurs cachettes et ce fut la cohue. Surpassés
par le nombre, les gros bras de Freddy ne tentèrent même pas de résister alors que les sud-américains qui voulurent fuir furent vite rattrapés. Freddy se retrouvait pris la main dans le
sac.
Menottes au poing, le chef de la mafia et ses hommes se retrouvèrent
alignés le long de leur voiture.