Le blog de lina
Elle le fixa d'un regard rond mais il lui rendit un regard dur et
elle comprit que cette partie n'était pas négociable.
Il la laissa se rhabiller puis appuya sur son
interphone.
- Bogdan, tu peux entrer.
Le géant qui l'avait conduit en ce lieu entra et lui fit signe de le
suivre. Ils descendirent jusqu'au parking du commissariat. Ils prirent un véhicule de police banalisé pour traverser une bonne partie de la ville. Ils arrivèrent dans une grande propriété. Il
s'agissait d'un grand bâtiment de forme circulaire entouré d'un parc immense entouré par une grande clôture. Bogdan arrêta la voiture et sonna au portail d'entrée. Un homme en tenue de majordome
vint leur ouvrir.
- Voici l'invitée de monsieur Diaz, expliqua Bogdan. Elle sait
qu'elle doit être bien obéissante.
- Parfait, monsieur Diaz était impatient. Toi,
suis-moi.
Elle descendit de la voiture et suivit le majordome sans un mot.
Après être passé par un grand salon, ils prirent une porte latérale qui ouvrait sur un escalier en colimaçon qui s'engouffrait dans les entrailles de la terre. Après être descendu de plusieurs
mètres, ils arrivèrent dans un corridor sordide aux murs criblés de portes de cellules. Le majordome s'arrêta devant l'une d'entre elle et l'ouvrit. Amanda-Jean faillit vomir devant la scène
qu'il lui dévoila.
La pièce était très grande et éclairée par des torches qui
produisaient une infecte odeur de soufre. Des chaînes pendaient un peu de partout. Elle remarqua un panneau où étaient rangés des objets aussi variés qu'effrayants. Elle identifia des fouets, des
dagues, des aiguilles, des godes de tailles variables et de nature effrayantes mais elle oublia rapidement tout cela pour se concentrer sur le centre de la pièce. Des cris l'attirèrent et elle
vit deux jeunes femmes. L'une d'entre elle était prise dans un pilori et l'on ne distinguait que ses fesses alors que l'autre était ligotée sur une chaise. Un homme debout entre elle tenait une
cravache dont il se servait pour lacérer le corps des deux prisonnières dont les peaux étaient affreusement rougis indiquant que leur calvaire durait depuis un temps qui devait leur paraître une
éternité.
- Monsieur, dit le majordome, elle est
arrivée.
L'homme se retourna et Amanda-Jean reconnut avec effroi l'homme
qu'elle avait défié à la terrasse d'un café une semaine auparavant. Elle réalisa alors pour quelle raison, elle se trouvait dans cette horrible situation. Il s'éloigna des deux femmes
emprisonnées en pliant sa cravache en ses mains.
- Mademoiselle Carpenter, vous n'avez pas idée de la joie que j'ai de
vous voir dans ma tour aux souffrances. Et maintenant à poils! Que la formation puisse commencer! Le directeur Laroquette observait les premiers résultats mensuels de Morgane avec un certain intérêt. La jeune
femme se sentait incroyablement nerveuse. Bien entendu, une partie de son avenir se jouait en ce moment même mais ce n'était pas tout. Elle fixait le vieillard en attendant sa réaction comme si
toute réprobation de sa part aurait été un drame dont elle se souviendrait pour le restant de ses jours.
- Vos résultats sont... honnêtes, estima le directeur en ayant bien
pris le soin de jouer avec ses nerfs. Votre progression est satisfaisante mais il vous reste énormément de travail.
- J'en suis consciente, monsieur le directeur, s'empressa-t-elle de
répondre. Je travaillerais encore plus dur.