Le blog de lina
commissaire quelques mois seulement avant Anna et c'était lui qui
avait recommandé la jeune femme pour le poste qu'elle occupait. Cependant elle n'arrivait pas à se sentir à l'aise en sa présence. Elle ne pouvait ignorer les regards concupiscents qu'il posait
sur elle quand il pensait qu'elle ne le regardait pas. Il n'avait pourtant jamais rien tenté de désobligeant et elle priait pour que cela n'arrive jamais.
- Quelque chose de particulier sur ces échantillons? demanda-t-il en
préambule.
- Non, répondit-elle, mais la PCR est en train de
tourner.
- Très bien, je vais prendre la relève. Le commissaire Marius veut
vous voir de toute urgence.
Anna retint son souffle. Etre convoquer directement par le chef de la
police n'était pas chose fréquente et c'était rarement une bonne nouvelle.
Stéphane Forci lisait et relisait la lettre recommandée qu'il venait
de recevoir. Il se reposa sur l'appuie-tête du fauteuil de son bureau et s'abima dans la contemplation du golfe de Lilleland en réalisant que c'était sans doute l'une des dernières fois qu'il
pouvait profiter de ce spectacle. Il relut une nouvelle fois cette maudite lettre qui lui annonçait que sa maison allait être saisie par la banque pour cause de non paiement de ses
traites.
Il fallait dire que depuis trois mois, tout allait à vau-l'eau. Il
avait dû faire face à la désaffection soudaine de plusieurs des clients les plus fidèles de sa petite société. Du coup, il s'était retrouvé victime de problèmes importants de trésoreries et
contraint d'affecter la totalité de ses réserves au maintient de son entreprise au détriment du remboursement de son crédit immobilier. Il pensait que sa banque se montrerait patiente comme
auparavant et qu'elle le convoquerait pour tenter de trouver des solutions. Il se fourvoyait. La première lettre de rappel tomba dès le premier mois et il n'avait même pas eu droit à un
entretien. Il comptait bien entendu se battre mais il allait devoir faire un choix entre sa maison et son entreprise en craignant ne pouvoir obtenir qu'un peu de répit pour celle qu'il
choisira. La porte du bureau s'ouvrit et
Sandrine, son épouse, entra. Il se força à lui sourire mais elle ne fut pas dupe. L'air sombre, elle vint se serrer contre lui. Elle avait pris connaissance de l'affreuse nouvelle de leur
expulsion et elle était désespérée en pensant à ce qui pouvait arriver à leurs trois filles. Depuis qu'ils étaient venus s'installer à Lilleland en provenance de la région du centre Ouest, ils
s'étaient fait de nombreux amis mais aucun qui puisse accueillir une aussi grande famille surtout qu'en pensant qu'ils risquaient désormais de se retrouver sans aucun revenu, la situation
risquait de s'éterniser. La haute société de Lilleland n'était connue pour sa solidarité que tant que les choses se passaient bien.
- Si je vends la société, avança Stéphane, je pourrais obtenir
suffisamment de liquidités pour racheter un appartement en ville. Ce ne sera pas le grand luxe mais nous ne serons pas à la rue.
Sandrine sourit faiblement montrant qu'elle ne croyait pas à sa
solution. Son entreprise était au bord du dépôt de bilan ce qui voulait dire qu'elle ne valait plus grand-chose. Les seuls investisseurs qu'il pouvait trouver la rachèteraient pour une mie de
pain et il finirait totalement ratissé. Dans le meilleur des cas, en la vendant un prix potable, il finirait quand même sans emploi et des charges importantes. Quoi qu'il en soit c'en était fini
de leur vie de notable même du bas du panier. C'était une impasse. Elle se serra encore plus contre lui, cherchant du réconfort et ils restèrent ainsi enlacés en silence, un long moment. La
sonnerie du téléphone les fit sursauter tous les deux. Stéphane répondit sans savoir que c'était le diable en personne qui se trouvait au bout du combiné.
La chambre de Sonia paraissait bien petite en ce moment où elle
accueillait les ébats de quatre personnes. La jeune étudiante habituelle victime du directeur Laroquette depuis de longues semaines avait dû ouvrir sa porte à un vieillard encore plus vicieux en
la personne du juge de Saint Servier. Elle ne connaissait ce salopard que par sa réputation pourtant flatteuse auprès de notables comme son père. Maintenant elle devait accepter d'être souillée
par son pénis qui la pénétrait de tout son long alors qu'elle