Le blog de lina

prouver qu'il était capable du pire. 

- Vous avez parlé d'une porte de sortie, réussit-il enfin à articuler.

- Exactement, répondit son voisin. Je pourrais dissoudre mon entreprise et m'arranger pour que vos clients reviennent vers vous aux conditions que vous aviez fixé auparavant. Cela ne comblerait pas les pertes que vous avez accumulées mais comme la banque se montrerait indulgente vous sauveriez les meubles. Par ailleurs si vous acceptez, je peux vous trouver un logement décent en centre ville voire dans les quartiers rénovés pour vous et votre famille.

- Alors vous nous rendriez notre société si nous acceptons de vous laisser notre maison, pensa comprendre Stéphane.

- Pas du tout, le contredit Angel. Je possède déjà votre maison.

- Mais que voulez-vous alors? S'énerva Sandrine qui ne comprenait plus rien.

- Mais vous ma chère, lui répliqua Angel. C'est vous que je veux. 
Nerveuse, Mathilde tapa à la porte d'entrée. 

- Entrez, fit une voix féminine.

Mathilde hésita.

- Entrez, répéta la voix sans faire montre d'impatience. 

La jeune étudiante réussit enfin à agir et appuya sur la poignée. L'appartement semblait immense. La pièce où elle se trouvait était deux fois plus grande que sa petite chambre d'étudiante pour laquelle elle payait pourtant un loyer exorbitant mais elle était aménagée d'une manière plus que baroque. Un grand lit à baldaquin avait été installé sur la gauche de la porte d'entrée et en face se trouvait un comptoir de bar large de plusieurs mètres. C'était à cet endroit que se trouvait une femme, assise sur un tabouret. Elle était jeune, petite, brune et menue mais ce qui choqua le plus Mathilde était qu'elle était totalement nue. Elle tourna vers l'étudiante un regard bleu azur dont le manque d'expression lui glaça le sang. 

- Tu dois te déshabiller, lui expliqua-t-elle. Si le maître te trouve habillée quand il entrera, il ne sera pas content.

- Mais...

- Pas de vêtements à l'intérieur, c'est une des règles. 

Elle parlait comme un automate et Mathilde voulut la raisonner mais la bruit d'une porte qui claquait attira son attention. Elle tourna la tête et vit l'homme au masque. Il était grand, musclé et portait ce masque rouge qui lui valait ce surnom. 

- Te voilà arrivée, constata-t-il sans perdre de temps en amabilités. C'est bien j'aime les femmes ponctuelles. 

- Je l'ai prévenue, maître, fit la jeune femme brune en s'approchant de lui, mais elle n'a pas voulue se déshabiller.

Un sourire sournois se dessina sur le visage de l'homme au masque, visiblement comblé de la servilité de la jeune femme.

- Ce n'est pas grave, fit-il. Nous allons lui apprendre les règles.

- Les règles? s'étonna Mathilde qui commençait à trembler devant ce couple effrayant. 

Avant qu'elle n'ait eu le temps de comprendre, l'homme au masque la saisit par le bras et la projeta en direction de l'endroit d'où il était arrivé. Il l'enferma dans une salle totalement sombre et elle commença à tambouriner à la porte pour sortir.

- Patience, lui lança l'homme au masque au travers de la porte. J'arrive tout de suite. 

Il se retourna vers la jeune fille. Elle était agenouillée à ses pieds et attendait son bon vouloir. Il lui caressa le haut de la chevelure.

- J'ai tout préparé pour elle, lui déclara-t-il. Elle a déjà connu un début de conditionnement avec Yvon ce qui va nous faciliter le travail. Heureusement parce que je n'ai pas autant de temps à perdre qu'avec toi ma petite Sophie.

Jeu 16 jui 2015 Aucun commentaire