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Mario et Hugo obéirent comme un seul homme, visiblement sous le choc
de cette démonstration de charisme. L'instant d'après la jeune fille entrevue précédemment accompagnée d'une autre femme plus vieille d'une bonne vingtaine d'année mais vêtue de la même tenue
bandante, s'emparèrent du corps inanimée de Jennifer posé par terre et l'emportèrent. Hugo et Mario firent alors mine de partir.
- Attendez une seconde, messieurs, les retint l'homme. J'ai un
dernier détail à préciser.
Il s'était retourné pour regarder ses deux servantes emporter le
corps de sa nouvelle prisonnière et parlait d'un ton détaché.
- J'ai eu l'occasion de parler avec votre chef, le commissaire
Marius. Il a dû vous dire qu'il m'arrive d'être partageur.
Au moment où il finissait cette phrase, il se retourna vers eux, vif
comme l'éclair. Ce fut à ce moment qu'ils virent que l'une des deux soubrettes lui avait apporté une sorte de matraque. Il frappa Mario en pleine tête et Hugo eut à peine le temps de comprendre
ce qui se passait avant de recevoir un coup en pleine mâchoire.
- Sachez que ma générosité reste extrêmement limitée, rajouta-t-il
alors que les policiers s'écroulaient sur le sol à la limite de l'inconscience. Je décide qui touche à mes jouets et surtout j'ai horreur qu'on me les abime.
Il s'approcha des deux hommes à terre et commença alors à les rouer
de coups afin de s'assurer que son message soit parfaitement entendu.
Giroud arriva chez lui alors que le soleil était couché depuis
plusieurs heures. Son service était terminé depuis longtemps mais il avait fait un petit détour par son bar favori comme à son habitude. Le commissaire n'était cependant pas rassasié. A peine
rentré, il se dirigea vers le minibar de son salon, sans même allumer la lumière et se versa un verre de vodka. Ce fut à ce moment qu'il comprit qu'il n'était pas seul. Il glissa sa main droite
dans son gilet.
- Si j'étais toi je ne ferais pas ça, fit une voix provenant du
canapé juste derrière lui.
Giroud se crispa en reconnaissant l'homme à qui appartenait cette
voix.
- Que me veux-tu, Thierry?
demanda-t-il.
- Je ne me souviens pas que nous ayons été aussi intimes pour nous
appeler par nos prénom, lui rétorqua Diomandé, mais passons. D'abord je veux ton arme. Tu vas la sortir doucement de ton gilet et la jeter loin de toi.
Conscient que Thierry Diomandé était tout sauf un rigolo, Giroud
s'exécuta sans réclamer. Il se retourna alors pour constater que comme il s'y attendait, Diomandé braquait sur lui son Glock 9 mm.
- Très bien, reprit le détective privé. Maintenant nous pouvons
parler.
- Et parler de quoi?
- D'Opale Apolline.
- Je ne vois en quoi la mort accidentelle d'une pute de tapin peut
d'intéresser au point de venir me