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Laroquette se réveilla au petit matin, la main posée sur la fesse de Sonia. La jeune fille avait parfaitement su, à
son corps défendant, réconforter le vieillard de ses émotions. Il se leva et la laissa dans sa position. Il pensa bien la réveiller pour la baiser une nouvelle fois mais il devait oublier la
bagatelle pour se concentrer sur des choses plus importantes. Il rejoignit son bureau et alluma la télé comme il le faisait chaque matin.
C'était l'heure des informations régionales et il tomba sur une nouvelle qui modifia totalement sa
journée.
- Terrible accident de la route cette nuit sur l'autoroute Bleu6, annonça le présentateur. Une voiture personnelle a
percuté un camion faisant deux morts, les occupants de la voiture. L'une d'elles est monsieur Jorge Ramos, représentant connu de la communauté hondurienne de la région, et l'autre est une jeune
enseignante nommée Bethany Carter.
Laroquette comprit que les deux hommes avaient tenu leur promesse et en sus lui avaient fait un fabuleux cadeau en la
personne de l'autre victime. Il se dit alors qu'ils ne lui avaient pas menti non plus sur la nature du DVD. Il le sortit de son étui et le mit dans son ordinateur personnel. Il se lança et
afficha un sommaire. Le premier chapitre était tout simplement une notice explicative. Il fut fasciné par ce qu'elle décrivait.
- Si un dixième ce qui est écrit est vrai, se dit -- il, alors je suis assis sur une mine d'or.
Il lui restait encore détail à régler et pas des moindre. Il prit son téléphone et appela le juge.Anne -- Marie avait accouru dès qu'on l'avait averti de l'incarcération de Jennifer. Elle ne comprenait rien à cette journée.
D'abord Christine l'avait forcé à prendre sa journée pour aller consulter un médecin pour son ancienne blessure depuis longtemps oubliée. Ensuite, elle avait perdu son téléphone portable et enfin
elle apprenait que Jennifer avait été arrêtée pour racolage. C'était comme un mauvais rêve.
Elle arriva au poste 125 où elle fut accueillie par un officier en uniforme.
- Je suis venue voir mademoiselle Guillot.
- C'est que cette demoiselle est en isolement, lui répondit l'officier.
- Pardon?
- Elle a agressé un de nos inspecteur, il est actuellement à l'hôpital.
- C'est impossible.
- Croyez -- moi les dizaines de fractures de l'inspecteur Joris lui disent que c'est tout à fait
possible.
Epuisée par une journée passée à courir de bureau en bureau à la recherche d'un médecin fantôme puis après un
téléphone définitivement disparu, Anne -- Marie perdit toute patience, elle attrapa l'officier par le col.
- Mademoiselle Guillot est placée sous la tutelle du foyer et sous surveillance du juge Porty. Alors vous allez vous
arrangez pour que je la vois afin que je puisse faire mon rapport au juge dans les plus brefs délais ou vous expliquerez avec lui après qu'il ait appelé votre supérieur.
L'officier blêmit.
- C'est bon, abandonna -- t --il. Je peux vous arranger une entrevue mais rapide et je vous préviens c'est une
harpie.
Anne -- Marie n'écoutait plus les paroles du policier. Elle le suivit dans les couloirs du commissariat jusqu'à une
petite pièce où elle attendit pendant quelques minutes. Une des portes s'ouvrit et Jennifer entra alors. Anne -- Marie fut terrassée en voyant l'expression qu'elle affichait. Elle apparaissait
encore plus enragée que le premier jour où elle avait mis les pieds au foyer presque un an auparavant.
- SALOPE!!!! Hurla la jeune femme en se jetant sur elle.
Un des policiers qui se trouvait dans la pièce s'interposa mais il fallut que le second intervienne à son tour pour
réussir à la maîtriser. Jennifer battait des bras et des jambes pour se libérer et il était évident que le seul objet de sa colère était Anne -- Marie.
- SALOPE! répéta -- t -- elle. Tu m'as abandonnée! Tu m'as envoyée dans un piège! Maintenant je suis foutue! Je vais
te crever!
Les policiers firent sortir Jennifer de la salle, Anne -- Marie n'avait pas réussi à prononcer la moindre
parole.
Un autre officier arriva. Il semblait plus âgé que le précédent et il tenait un dossier à la main.
- Mademoiselle Leo? dit -- il. Je suis le sergent Yutl, je suis chargé du dossier de mademoiselle
Guillot.
- Que risque -- t -- elle, demanda -- t -- elle toujours sous le choc de cette apparition furieuse.
- Le pire. Prostitution et agression sur officier de police ; avec son passé, elle n'échappera à la
prison.
Anne -- Marie encaissa le coup. Elle avait passé des mois à travailler avec Jennifer pour l'aider à se sortir de ses
démons et voilà qu'ils revenaient soudainement comme un boomerang, imprévisibles. Elle quitta le commissariat pour rejoindre le foyer. Il était tard et elle fut surprise de retrouver Christine
qui travaillait encore.
- Alors, demanda la directrice?
- C'est mauvais. Ils veulent l'envoyer en prison mais je ne vais pas m'avouer vaincue. Demain, je contacte le juge
pour tenter de le convaincre...
- Ce n'est pas la peine, je l'ai déjà appelé pour plaider sa cause. Il n'a rien voulu entendre pour lui c'est la
goutte d'eau. Il m'a dit qu'il suivra les requêtes du procureur et d'après ce qu'il m'a dit compte tenu de la gravité de son agression et son passé, elle risque au moins 5 ans de prison. C'est
fini pour elle, nous ne pouvons plus rien.
Ce fut le coup de grâce. Le monde sembla se mettre à tourner autour d'elle et il fallut que Christine la rattrape pour
l'empêcher de s'écrouler par terre.