Non catégorisé

Samedi 25 avril 6 25 /04 /Avr 10:54

- Asseyez monsieur Kalou, proposa Christine à l'homme qu'elle venait de faire rentrer dans son bureau.

Elle détailla cet homme. C'était un homme noir aux vêtements dépareillés et décolorés et à l'âge indécis à cause de la barbe de plusieurs jours qui cachait une partie de son visage, il sentait la sueur et un peu l'alcool. En fait, il n'avait rien de particulier pour elle qui voyait passer des gens comme lui tous les jours. 

- Que puis -- je pour vous, monsieur Kalou? Demanda -- t -- elle en sachant déjà qu'elle ne pourrait pas donner de réponse favorable à sa demande, il était trop avancé dans la précarité.

Il lui expliqua sa vie, ses problèmes, ses errances qui l'avaient conduit de régions en régions jusqu'à arriver à Lilleland. Elle fit l'effort d'écrire ce qu'il lui disait pour ne pas le froisser. Puis soudain, au milieu de la conversation, il la surprit. 

- Vous savez, dit -- il. J'ai passé plusieurs semaines dans les rues avant d'oser venir vous voir. Si j'ai fini par le faire, c'est uniquement parce qu'un amie m'a dit que l'on pouvait vous faire confiance, elle s'appelle Opale.- Opale? répéta -- t -- elle, se crispant en entendant le nom de la pauvre fille qu'elle avait envoyé à la mort.


- Oui, elle a vécu ici, n'est -- ce -- pas? Elle s'en est sorti grâce à vous à ce que je sais. Elle a trouvé un bon emploi non?

- Oui, dans la boutique « Lupa souvenir », fit -- elle, mais...

Elle hésita puis dévisagea cet homme comme si elle le voyait pour la première fois. L'homme recula sur sa chaise.

- Et mon dossier a des chances d'être accepté? demanda -- t -- il.

- Je ne peux pas rien vous dire tout de suite, nous l'examinerons en tout cas.

- Merci madame. Je peux vous rappeler quand?

- Je le ferais, vous avez un téléphone?

- Malheureusement non.

- Alors je vais vous donner celui du foyer. 

Elle lui tendit la carte du foyer qui prit avant de partir sans ajouter un mot. Elle quitta son siège pour se diriger vers la fenêtre et le regarder s'éloigner dans la rue. Rien dans son comportement ne semblait suspect et pourtant elle décrocha son téléphone.

- Maître, dit -- elle, vous vouliez que je vous appelle si jamais quelqu'un venait poser des questions au sujet d'Opale et bien c'est le cas. 

Par lina
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Vendredi 24 avril 5 24 /04 /Avr 10:53

- Je déteste cela, affirma Uron. Cet homme nous fait tout simplement du chantage.

- Je comprends votre réticence, reconnut le juge, mais nous ne pouvons pas nous permettre d'ignorer les menaces d'un homme comme Marius.

Les autres membres du club ne purent que convenir à une telle affirmation. 

Ils étaient réunis dans le bureau de la maison d'Angel pour une réunion d'urgence à la demande express du juge qui devait les informer de l'ultimatum d'Antonin Marius. 

- Il faut avouer qu'un homme aussi puissant ne serait pas non plus un désavantage pour nous, avança Angel. 

- C'est un fait, confirma le juge, mais il faut reconnaître aussi que nous n'avons pas choisi cet homme et que nous ne savons pas grand-chose sur lui.

- Mais de toute manière c'était incontournable, intervint Diaz. Nous savons tous que nos projets incluaient de prendre le contrôle de la police à moyen terme. Nos plans de nous emparer de l'armée par l'intermédiaire de Bella Cathy sont déjà bien avancés mais ils ne serviront à rien si nous ne contrôlons l'autre puissance de la région. L'expérience du « Caïd » nous a montré que le contrôle de la police est essentiel pour...

- Assez avec vos références, s'emporta Angel. Je n'ai que faire d'événements ayant eu lieu dix ans avant mon arrivée dans cette ville. 

- Pourtant vous semblez vous y intéresser vous aussi ; à la symbolique en tout cas.

Angel dévisagea Diaz ne comprenant visiblement pas ce qu'il affirmait. L'homme affaire décida de ne pas continuer cette discussion car ils avaient plus important à débattre pour l'instant. 

- Il reste qu'heureux ou non, nous sommes piégés pour l'instant, reprit le juge. Marius sait déjà énormément de choses sur moi et sur Angel et ce n'est qu'une question de temps pour qu'il découvre votre existence. 

- C'est un homme efficace visiblement, comprit Diaz. Le mieux serait tout simplement de lui proposer le même contrat qu'à Laroquette. Il est intelligent et l'acceptera pour éviter une guerre ouverte qui sera néfaste autant pour lui que pour nous. 

- Mais le problème sera toujours le même, le contredit Uron, imaginons qu'il échoue, comment ferons -- nous pour l'éliminer? Et s'il décide de prendre le dessus sur nous une fois intégré?

- Testons -- le, décida le juge, cela nous donnera du temps et le temps est essentiel car désormais je sais qu'il existe et je peux moi aussi m'occuper de lui et croyez -- moi, le jour où il aura terminé le test, il sera aussi vulnérable devant nous que nous devant lui. 

Les trois autres se figèrent et eurent la même pensée. Le juge était connu dans les milieux autorisés pour une chose : les dossiers secrets qu'il possédait sur toutes les personnes qu'il jugeait dignes d'intérêt et qui lui avaient permis de devenir l'homme influent qu'il était. 

Par lina
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Jeudi 23 avril 4 23 /04 /Avr 10:52

Laroquette n'en revenait pas d'en être réduit à de telles extrémités. Caché entre deux voitures, le directeur de la prestigieuse école Bono traquait Bethany Carter comme le ferait un pathétique maniaque sexuel. Malheureusement, il n'avait pas les moyens financiers des autres membres du club et pour accéder à cette prestigieuse assemblée, il se devait de remplir le contrat : asservir trois jeunes femmes déterminées dans un temps impartis. Tout semblait bien parti puisqu'il ne lui avait fallu que peu de temps pour transformer l'orgueilleuse Sonia Ordoz en sa chienne docile mais ensuite les choses s'étaient compliquées et il regrettait d'avoir choisi Bethany Carter comme seconde cible. Pourtant, cette anglaise de 26 ans était un pur fantasme vivant. Rousse aux yeux bleus, avec son corps parfaitement proportionné et notamment une superbe poitrine qui ressortait en dépit du fait qu'elle ne portait que rarement des tenues sexy, elle hantait souvent les rêves du vieux directeur. Le problème était qu'elle semblait n'avoir aucun défaut attaquable. Elle était étrangère mais son visa de travail valait pendant encore plusieurs années. Elle n'avait aucune activité extraprofessionnelle qui puisse la compromettre et ses relations étaient toutes des personnes sans intérêt. Même son petit ami vivait toujours en Angleterre et ne pouvait pas servir de moyen de pression. Depuis deux semaines qu'il la traquait, Laroquette se sentait un peu désemparé et commençait même à se demander comment réagiraient les membres du Club si jamais il échouait et toutes les possibilités qu'il avait envisagées ne l'avaient pas rassuré. 

Tout cela faisait que, en désespoir de cause, depuis quelques jours, il suivait la jeune femme dans l'espoir de découvrir un secret inavouable qui lui ouvrirait les portes de ses cuisses. Elle finissait ses cours vers 18h mais n'hésitait pas à donner des cours de soutien, tous parfaitement déclarés et sur le site de l'école malheureusement. Elle terminait donc souvent de travailler après 20h et comme il se faisait tard mangeait alors à la cantine de l'école. Le soir, il n'y avait que quelques pensionnaires et surtout d'autres enseignants comme elle qui résidaient sur le site de l'école contrairement à elle. Parfois, elle s'attardait à discuter avec ses amis comme la professeur d'espagnole Anita Fuentes avant de rejoindre son appartement situé dans un quartier modeste. On était loin des appartements rupins du centre ville ou des quartiers rénovés avec leurs loyers hors de prix qui auraient pu la mettre en difficultés si ses revenus devenaient plus irréguliers mais ce n'était pas encore les quartiers périphériques qui accueillaient la lie de la société de Lilleland. Ce soir --là, justement, il était plus de 22h quand elle arpentait les rues désertes de ces quartiers tranquilles où ne vivaient que des familles sans histoires. Elle bifurqua dans une petite ruelle et Laroquette dut patienter quelques instants de peur qu'elle ne le vit. L'endroit était peu éclairé mais dans un quartier aussi sûr Bethany ne s'en inquiéta pas. Elle avait tort. 

En entrant dans la rue à son tour, Laroquette ne vit que la fin de l'agression. Un homme cagoulé s'était jeté sur la jeune femme. Ne lui laissant pas le temps de réagir, il l'avait plaquée par terre en lui couvrant la bouche pour qu'elle ne puisse pas crier. En peu de temps, il l'avait neutralisée. Laroquette eut alors une idée insensée. Il imagina que s'il sauvait la jeune femme de son agresseur, il pourrait ensuite se servir de ce fait pour établir une relation de confiance avec elle dont il pourrait se servir par la suite. Il bondit alors dans la ruelle sans penser une seconde qu'à 54 ans, il n'avait certainement aucune chance de rivaliser avec un homme dans la fleur de l'âge surtout qu'il n'avait aucune expérience dans la lutte de rue. Cependant, on ne lui laissa même pas le temps d'atteindre l'agresseur de Bethany. Un second homme cagoulé surgit de la nuit dans son dos et le saisit avec une poigne tellement puissante qu'il se retrouva totalement immobilisé. 

- Lâchez-moi, hurla Laroquette. Je vais appeler la police.

- Calmez-vous monsieur le directeur, fit le premier agresseur.

Il avait lâché Bethany. La jeune femme gisait inconsciente derrière lui, certainement droguée. Laroquette fixa l'homme, choqué par le fait qu'il le connaissait. Il n'abandonna pas sa lutte pour autant.

- Vous devriez réfléchir une seconde, reprit l'homme toujours aussi calme. Si jamais la police intervient, vous devriez aussi avoir à expliquer votre présence en ce lieu si loin de l'endroit où vous vivez à une heure aussi tardive. 

- Mais ..., commença Laroquette qui cependant arrêta de crier.

- Nous en connaissons la raison, affirma l'homme. Pour la simple et bonne raison que c'est pour elle qui nous sommes là nous aussi.

Il se retourna pour jeter un regard narquois vers Bethany toujours totalement immobile.

- Je suis désolé, monsieur le directeur mais elle est à nous désormais, assura -- t -- il. Nous sommes commandités par un homme très riche qui veut cette jeune femme pour son seul désir et il ne tolère aucun échec.

Laroquette recommença à se débattre en entendant ces paroles mais il ne cria plus pour ne pas alerter le voisinage.

- Cela ne sert à rien, vous n'êtes pas de force à lutter contre nous. Je sais que vous avez des obligations envers certains de vos amis et qu'ils n'apprécieront pas que vous perdiez une si belle marchandise.

Laroquette n'en revenait pas, ces deux hommes en savaient tellement qu'il commençait à se demander s'ils ne travaillaient pas en réalité pour l'un des membres du club qui tentait de doubler ses complices. Dans ce cas, il était fait car le commanditaire de ces hommes ne pouvait le laisser vivre sous peine qu'il ne révèle aux autres l'existence de cette trahison.

- Nous sommes dans une situation délicate, reconnut l'homme cagoulé qui était le seul à parler. Vous risquez gros à laisser mademoiselle Carter entre nos mains et de plus, il est dangereux pour nous de laisser un témoin comme vous en vie. Cependant, nous ne souhaitons pas vous tuer. Plus exactement, c'est la volonté de notre commanditaire. C'est pour ça que j'ai autorité pour vous faire une proposition.

Il sortit alors un disque de sa poche et le fit tourner dans sa main. Le cercle argenté brilla dans la pénombre. 

- Voici, monsieur Laroquette votre saint graal, lança -- t -- il devant la mine incrédule du directeur. Ce DVD -- rom contient un logiciel unique en ce genre qui a été mis au point par un authentique génie. Il permet tout simplement de reprogrammer des esprits afin d'en prendre le contrôle. Ce n'est pas un processus simple et il demande du temps mais il fonctionne, je peux vous l'assurer. Il a cependant ses limites, il ne fonctionne que sur les jeunes femmes de moins de 20 ans mais compte tenu de votre profession, je pense que vous n'aurez aucun problème pour trouver des sujets pour le tester. Je veux vous l'échanger contre cette jeune femme. 

Laroquette fixait le DVD en se demandant si l'homme se moquait de lui. Il savait qu'ils le tenaient en leur pouvoir et qu'il leur suffisait d'un geste pour l'achever. Alors pourquoi mentiraient -- ils? Il pensa alors que de toute façon, il n'avait pas le choix et que l'essentiel était de sauver sa vie. Puis une autre pensée le traversa : perdre Bethany pouvait avoir des conséquences à long terme. L'homme sembla saisir le fil de ses pensées.

- Je comprends vos réticences, reprit -- il en rangeant le DVD dans son étui, vos amis ne vous pardonneront jamais la perte de cette jolie pouliche... sauf si cette perte était inéluctable. Imaginons que cette mademoiselle venait à mourir malencontreusement alors vous pourriez peut -- être négocier avec eux. Bien -- sûr, vous serez tenté de leur révéler notre existence mais dans ce cas, ce serait aussi leur avouer votre échec et ils ne sont pas du genre à apprécier la faiblesse. Pensez -- y si vous acceptez notre accord, vous y gagnerez énormément. 

Laroquette hocha finalement la tête et l'homme qui le retenait le libéra. Celui qui avait toujours parlé lui tendit alors l'étui du DVD et le directeur s'enfuit sans demander son reste. L'homme à la cagoule sortit son téléphone.

- Oui, fit -- il, tout s'est passé exactement comme vous l'aviez prévu. Nous commençons la préparation de la fille dès demain.

Il raccrocha pendant que son acolyte ramassait le corps inanimé de Bethany pour l'emmener vers une nouvelle existence.

Par lina
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Mercredi 22 avril 3 22 /04 /Avr 10:51

- Tu dois rester mobilisée Jennifer, répétait Anne -- Marie encore une fois. Tout sera bientôt fini.

La jeune fille leva les yeux au ciel mais l'assistante sociale mis sa main sur son poignet pour garder son attention. Depuis qu'elle avait rejoint le foyer social suite à une nouvelle condamnation, Anne -- Marie n'avait eu de cesse à l'aider à lutter contre ses démons intérieurs afin qu'elle ne laisse plus parler cette violence qui l'avait presque conduite en prison. Le plus incroyable était qu'elle y était parvenue. Depuis bientôt un an, Jennifer Guilot n'avait plus eu de problème alors que quand elle était arrivée chez eux, elle ne cessait de provoquer des échauffourées avec les autres résidents. Mais que d'efforts consentis pour Anne - Marie, que de tête à tête comme celui-ci, que de retours intempestifs au foyer en dehors de ses heures travail pour calmer les crises d'angoisse de sa protégée et tout cela pour un résultat probant mais encore bien fragile. Christine, la directrice du foyer, qui observait l'entrevue de loin savait que Jennifer restait sur la corde raide. 

Anne -- Marie était de ses collaboratrices celle qu'elle appréciait le plus. A 25 ans, en dépit d'origines familiales aisées, elle avait décidé de consacrer sa vie à l'aide des personnes vivant dans la précarité et elle s'y investissait totalement. C'était pour ça qu'en dépit d'un physique plus qu'avenant - brune aux cheveux raide mi-longs avec une silhouette fine et parfaitement proportionnée pour son mètre 70 -- elle était toujours célibataire. Aucun des hommes qui avaient partagé sa vie à un moment n'avait pu supporter de voir constamment les problèmes du foyer s'immiscer dans leur vie personnelle. 

Jennifer quant à elle était une jeune fille de 19 ans. Elle avait une longue chevelure brune qu'elle nouait souvent une queue de cheval, un peu plus grande que Anne -- Marie, elle était aussi plus forte avec notamment une poitrine bien plus développée. Etrangement, le physique de cette jeune femme lui rappelait celui de Laura Blenon et cette idée lui donna la nausée car elle lui rappela l'affreux rôle que le monstre qui dominait son existence lui avait confié. 

Elle s'éloigna de la salle où Anne -- Marie continuait à motiver Jennifer pour rejoindre le bureau principal qui servait aussi de vestiaire au personnel. Seuls les employés en avaient la clé, bien entendu, et elle put s'y enfermer pour fouiller sans vergogne dans le sac de l'assistante sociale. La fouille ne dura pas longtemps : le tube d'antidouleur se trouvait bien en évidence à côté de son portefeuille et de son rouge à lèvre. Christine l'ouvrit pour constater qu'il était déjà presque vide alors qu'elle savait qu'elle l'avait acheté seulement trois jours auparavant. Ce fait confirma ses certitudes, Anne -- Marie s'était doucement mais surement enfoncé dans sa dépendance et elle aurait besoin de soutien pour s'en sortir. Malheureusement, loin de lui offrir cette aide, elle allait tout faire pour lui donner le dernier coup de pied qui allait la faire basculer dans le précipice devant lequel elle se trouvait et pour ce faire elle allait devoir sacrifier aussi la jeune Jennifer. 

Cette fois c'en fut trop. Elle ne put résister au haut le cœur qui s'empara d'elle. Elle n'eut que le temps de quitter le bureau où elle se trouvait pour rejoindre les toilettes. Après avoir vomi tripes et boyaux, elle se redressa et fixa son visage dans le miroir, le visage d'une moins que rien. 

Elle fut tirée de ses sombres pensées par la sonnerie de l'interphone. Ne sachant pas où se trouvaient les autres éducateurs du foyer et ayant un besoin absolu de se changer l'esprit, elle courut vers le bureau pour répondre à cette personne sans savoir que cette simple décision allait entraîner une série de réactions en chaîne qui allaient modifier profondément le destin du Club. 

Par lina
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Jeudi 9 avril 4 09 /04 /Avr 13:08

- Moi. Venez, nous allons faire la lumière sur cette affaire et faire payer les coupables.

Ils sortirent du laboratoire. Prirent plusieurs couloirs pour rejoindre le parking du commissariat central, baptisé de manière péjorative « Alice la cochonne » par les vieux de la vieille sans que Marius ne connaisse l'origine de ce surnom. 

- Ma voiture est plus loin, indiqua Franco.

- Prenons la mienne, décida Marius. Elle est plus proche, je vous ramènerais ensuite.

- Où voulez -- vous aller?

- Mes hommes se réunissent dans un petit bar dans les quartiers centraux. Je veux leur parler de cette affaire immédiatement pour préparer notre plan d'action.

- Très bien, je vous suis.

Ils arrivèrent à la voiture de Marius, une grosse Mercédès grise. Franco dut en faire le tour et quand il arriva au niveau du coffre, il se rendit compte que la consistance du sol avait changé. Il se baissa et réalisa qu'il marchait sur une housse en plastique. Quand il releva la tête, un homme vêtu de noir se trouvait à trois pas de lui armé d'une arme munie d'un silencieux. Avant qu'il ait pu bouger l'homme en noir ouvrit le feu et l'exécuta d'une balle dans la tête. Il s'écroula de tout son long sur la housse en plastique. Marius accourut, arme au poing. L'homme en noir tourna son arme vers lui. 

- Tu te calmes oui! grogna le chef de la police. 

- Pardon chef, répondit l'homme en noir mais ça fait une plombe que je poireaute moi. Je suis un peu énervé.

- Bon. Il est mort?

- Oui. 

Marius fouilla les poches de Franco et sortit ses clés de voitures puis ouvrit le coffre de la sienne. 

- Bon, je fais disparaître son corps. Toi, occupe -- toi de sa voiture. Il ne doit rien rester de lui que tout le monde pense qu'il a pris ses cliques et ses claques et s'est barré au soleil. 

- Pas de problème. 

Pendant son homme disparaissait dans la nuit, Marius enroulait le corps de Franco dans la housse plastique. Une fois que ce fut fait, il ferma le coffre et passa un coup de fil.

- Hugo! Tout est fini. Tu peux effacer toutes les bandes des caméras de vidéo surveillance.

Ainsi, il ne resterait plus aucune trace de ce qui s'était tramé cette nuit. 

****************CHAPITRE 09*****************

Sonia posait sa dernière valise dans l'armoire de son nouveau logement. Le directeur Laroquette n'avait pas menti, la chambre était grande et agréable. Bien sûr comparée à son appartement du centre -- ville, elle paraissait bien spartiate mais c'était bien là le dernier de ses soucis surtout en considérant la porte qui se trouvait sur le mur Ouest et qui, elle le savait parfaitement, conduisait directement aux appartements du directeur. 

Son retour en classe avait été désagréable surtout pour son premier cours d'Anglais. Le professeur Carter avait failli s'étrangler en la voyant toujours installée à sa place habituelle mais le directeur lui avait affirmé que cette pute d'anglaise ne serait bientôt plus un problème. 

Mais le pire restait à venir. Pour sa première nuit dans ses nouveaux locaux, elle eut droit à la visite du directeur. Il ouvrit la porte de communication et la surprit alors qu'elle sortait de sa douche. Elle eut l'horrible impression qu'il avait su parfaitement à quel moment apparaître pour la piéger en tenue d'Eve. 

- Tu es très belle, la complimenta -- t -- il. Tourne sur toi -- même que je t'admire encore plus.

Elle frissonna à l'idée de devoir s'exhiber ainsi devant ce vieillard plus vieux que son père mais elle s'exécuta toujours consciente qu'il tenait son sort entre ses mains. Il siffla quand il aperçut ses fesses. Quand elle termina sa rotation, il lui fit signe de venir vers lui. Consciente que dans cette tenue, elle était totalement vulnérable, elle se refusa à céder mais elle vit sortir une sorte de martinet. 

- Cet instrument a déjà été utilisé par des amis sur d'autres filles récalcitrantes. Tu veux tester le brulant de son cuir.

Elle fixait les lanières de cet objet en se persuadant qu'il n'oserait jamais l'utiliser contre elle. Elle était quand même la fille d'un des hommes les plus influents de la ville alors que lui n'était qu'un vieillard sans envergure. 

Du premier coup, elle entendit d'abord le « clac » avant d'en ressentir l'affreuse douleur sur ses hanches et son bras droit. Elle cria et recula mais il combla la distance encore plus vite pour la frapper à nouveau cette fois au niveau du ventre. Elle se plia en deux sous le coup de la douleur et se retourna. Il se déchaîna alors et les coups plurent alors sur son dos, ses reins et ses fesses. Elle finit recroquevillée sur elle -- même, les bras et le dos en sang. 

- ASSEZ! pleura -- t --elle. JE FERAIS TOUT CE QUE VOUS VOULEZ!

- Enfin, tu deviens raisonnable. Debout!

Il lui fallut un gros effort de volonté pour se redresser en dépit de la douleur mais elle savait désormais qu'il lui ferait mal si jamais elle se rebellait. Il fit tomber son pantalon sur ses genoux et elle comprit ce qu'il voulait. Elle se dirigea vers lui et commença à la sucer comme la fois précédente en espérant qu'il se contente de cela. 

Malheureusement ce ne fut pas suffisant pour lui cette fois. Une fois que son travail buccal ait suffisamment entretenu son érection, il la balança sur le lit comme un sac de linge et la prit sa ménagement. Elle n'avait pas une expérience phénoménale des hommes, seulement deux partenaires durant son existence vieille de 20 printemps mais aucun ne lui avait montré autant de brutalité. Au cours du coït, il lui expédia plusieurs claques au visage et elle se mit à pleurer.

- N'est -- ce pas que je suis beau? cria -- t -- il. N'est -- pas que je suis le plus bel amant que tu n'ait jamais eu? Dis le moi catin!

Il lui réexpédia deux nouvelles paires de claques et elle finit par craquer.

- Oui vous êtes très beau! Le plus beau et le meilleur amant qui ne m'ait jamais fait l'amour.

- Monsieur le directeur. Appelle -- moi monsieur le directeur.

- Oui, monsieur le directeur.

Cet acte de soumission fut le summum et il explosa en elle. Elle prenait heureusement la pilule car elle n'aurait jamais supporté de devoir porter l'enfant de ce monstre.

Après l'avoir baisé, il resta allongé contre elle, continua à la tripoter dans tous les sens puis d'un coup, il se redressa.

- J'ai un cadeau pour toi, annonça -- t --il tout guilleret.

Il ramassa son pantalon et en sortit un objet en cuir. Elle réalisa alors qu'il s'agissait d'un collier, un collier de chien. Il le lui tendit et par comme dans un réflexe conditionné, elle le prit.

- Mets -- le, commanda -- t -- il.

Elle vit sa main se poser sur le martinet et, affolée, elle s'empressa d'enserrer son cou avec cet humiliant objet. Le contact du cuir sur sa peau était désagréable et il était tellement serré qu'elle avait du mal à déglutir. 

- Parfait, décréta -- t -- il. Comme j'aimerais que tu puisses le porter en permanence mais ce ne serait pas bienséant devant tes camarades de classe, ils seraient jaloux. Tu ne le mettras que dès que tu seras dans ces appartements. Ne l'oublie jamais car si je te trouve une seule fois sans lui, tu le regretteras encore plus amèrement que ce soir.

Elle frissonna et se dit alors que les 5 prochaines années allaient être affreusement longues. 

****************CHAPITRE 10*****************

- Monsieur le juge, fit la secrétaire, le commissaire divisionnaire Marius veut vous parler. 

Le juge de Saint Servier fronça les sourcils en se demandant ce que le chef de la police locale pouvait bien lui vouloir. Quoi qu'il en soit ce n'était pas le genre d'homme que l'on pouvait laisser à sa porte.

- Très bien, faîtes le entrer.

Marius était un homme blond d'une quarantaine année très musclé qui semblait porter sur le visage la marque de son assurance. De Saint Servier eut immédiatement l'impression qu'il se préparait une mauvaise mayonnaise. 

Le chef de la police s'assit et avant que le juge n'ai prononcé la moindre parole, il vida devant lui le contenu d'une petite pochette. De Saint Servier identifia immédiatement le corps nu et sans vie de la petite pute d'Angel qui avait gâché leur soirée d'inauguration. Il vit aussi des notes de médecin légiste et identifia sans peine le mot viol.

- Je ne comprends pas tout cela, mentit -- il cachant du mieux qu'il pouvait son malaise.

- Allons monsieur le juge nous sommes des grandes personnes. Je sais que vous connaissez cette jeune fille et je suis sûr que l'analyse génétique du sperme retrouvé en elle pourrait bien vous compromettre ainsi que votre bon ami David Angel qui vit non loin du lieu de ce tragique accident. Ce qui m'étonne c'est que vous ayez besoin de violer des putes de bas étage alors que vous avez chez vous deux belles juments dans la fleur de l'âge. 

Ce maudit flic savait beaucoup trop de choses et de Saint Servier se demanda combien de temps il lui faudrait pour récolter les informations qui lui manquaient et recomposer tout le puzzle. Il devait gagner du temps pour pouvoir se retourner, ne rien dire tout de suite. Ce fut à ce moment que le commissaire le surprit une dernière fois.

- En fait, je ne sais pas exactement ce que vous et vos amis trifouillez exactement avec toutes ces petites mais ce que je sais c'est que je veux en être. 

De Saint Servier se détendit...un peu.

****************CHAPITRE 11*****************

Thierry Diomandé arriva enfin à son bureau. Il se sentait affreusement las. Il venait de passer les trois dernières semaines à traquer un fantôme dans les rues de Fortlud. Il détestait échouer surtout que cette fois l'affaire le touchait tout particulièrement. Il ne comptait pas en rester là mais ne pouvait pas non plus se permettre d'enquêter à fond perdu trop longtemps. 

Il glissa sa clé dans la serrure de la porte d'entrée et entra. Il ne voulait que déposer quelques affaires avant de renter chez lui se reposer mais il remarqua alors le pli que l'on avait glissé par la fente de sa porte. Il nota tout de suite qu'il ne portait pas de cachet de la poste. Il le saisit et vit qu'on avait écrit son nom sur l'enveloppe ce qui lui permit d'identifier celui qui lui avait envoyé ce pli. Une bouffée de nostalgie l'envahit ; il se revit dans les rues de la « cour des miracles » et se dit que le repos pouvait bien attendre quelques minutes de plus.

Il s'installa dans son fauteuil et déchira l'enveloppe pour sortir un petit tas de documents dont la photo d'une jeune fille morte qu'il reconnut aisément. Il n'avait plus vu Opale Apolline depuis des années mais elle ressemblait tellement à sa mère qu'il ne pouvait pas se tromper. Quelque chose se brisa en lui et il ne put contenir la rage qui s'empara de lui. Il se releva et s'empara de sa chaise pour l'envoyer valser au travers de la pièce en hurlant. Il s'écroula ensuite sur le sol et resta ainsi recroquevillé contre un mur à fixer les lumières de la ville sans réellement les voir. Il lui fallut une toute sa volonté pou réussir à reprendre le dossier et ses yeux embués de larmes purent détailler la photo. Son sang se mit à bouillir quand il reconnut le symbole que la jeune fille avait gravé sur la fesse droite.

Par lina
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